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Vengeur : Ce destroyer de classe Bélier était le plus vieux croiseur engagé par la Confédération lors de la Bataille de Botanie. Ce jour là, il …


 Dictionnaire de la Loi  et du Chaos.

Colonel Roll.

 

Le Vengeur suivait lentement le Délivrance. Le Tigre et le Solitaire, ses croiseurs d’escorte protégeaient ses flancs.

Le Colonel Dv’kran, commandant du Vengeur était concentrée devant sa représentation en trois dimensions de la bataille. Sa peau, d’un blanc-bleu pâle, caractéristique des dénébiens, semblait encore plus pâle que d’habitude. Ses long doigt gracieux bougeaient nerveusement.

 

— Mon colonel, Les escadrons Rouge et Orange on été anéantis. La corvette Gral’kin est en difficulté : ses boucliers vont céder d’un instant à l’autre… Devons-nous ordonner aux escadrons Rouge 2 et Pourpre de décoller ?

— Non ! Qu’ils restent sur les croiseurs pour l’instant. L’escadron Bleu du Délivrance va nous couvrir. Nous devons tenir encore 5 minutes et nous aurons besoin de nos chasseurs !

— Bien Mon Colonel.

 

 

Le Délivrance et le Vengeur glissaient lentement sur le flanc gauche de la flotte ennemie.

 

— Général Gill ! La flotte ennemie est à portée de tir !

— Bien Officier ! Vitesse à 20%. Transmettez au Vengeur et aux croiseurs. Ouvrez le feu !

— Bien mon Général !

— Transmissions ! Envoyez le signal !

— Signal transmis mon Général !

 

Les traits mortels des turbo-lasers filèrent alors d’un vaisseau à l’autre, absorbés par les boucliers faiblissants. Le Vengeur et le Délivrance crachaient leurs mortel rayons mais ils avaient à faire face à quatre destroyers ennemis. La bataille était inégale.

 

— Leader Bleu à Escadron Bleu. On y est ! Le Vengeur n’a plus de chasseur et la bataille est bien engagée ! Nous devons détruire tous les bombardiers ennemis ! Faites attention à leurs chasseurs aussi !

— Bleu cinq à Bleu six. Cette corvette a bien souffert ! C’est la Gral’kin ! Il y a quatre bombardiers qui foncent sur elle ! On y va !

— Je vous suis Bleu cinq, répondit Celendil.

Les deux SpaceRiders fondirent sur leurs proies.

Celendil amena son vaisseau juste derrière un des bombardiers ennemis et pressa la détente de son manche. Ses lasers frappèrent le bombardier de plein fouet. Il explosa en une boule de feu silencieuse.

— Un de moins !

— Dites plutôt deux de moins ! J’en ai eu un aussi ! Et de trois !

Celendil ne répondit pas : le dernier bombardier était piloté par un as et il lui fallait toute sa concentration pour réussir à mettre ce vaisseau dans sa ligne de mire. Le bombardier évitait les tirs d’Astor comme s’il s’attendait à chacune de ses manœuvres et s’approchait toujours un peu plus de la corvette. Celendil essaya d’anticiper les mouvements du bombardier mais ses efforts restaient vains. C’est alors que le bombardier stabilisa un instant sa trajectoire.

— C’est maintenant ou jamais, pensa Celendil en pressant la détente.

Le bombardier explosa.

— Je l’ai eu !

— Oui Bleu six ! Mais il a eu le temps d’envoyer quatre missiles ! Il faut les détruire !

Celendil vit alors les quatre traces de feu qui filaient vers la corvette. Cette dernière venait juste d’encaisser quelques tirs de turbo-lasers et les instruments de Celendil indiquaient qu’elle n’avait plus de bouclier.

— La corvette n’a plus de bouclier Bleu cinq !

— J’ai vu !

Celendil amena rapidement son SpaceRider dans le sillage des missiles. Il tira. Une petite boule de feu lui indiqua qu’il avait touché au but.

— J’en ai eu un ! J’en ai eu…

Sa voix s’éteignit… Deux des traces de feu venaient de s’enfoncer dans la corvette qui explosa dans une rose de feu… Le dernier missile se perdit dans les résidus de l’explosion.

-Ici Bleu cinq. Tu as fait de ton mieux Celendil. Ne t’en veux pas ! Il y a encore du travail !

 

Les turbo-lasers du Délivrance tiraient sans cesse vers la flotte ennemie. Mais ils semblaient incapables de percer les boucliers ennemis. Le Vengeur toujours derrière lui, le Délivrance continuait sa route, poursuivit par la flotte du Chaos.

 

— Général ! La flotte ennemie nous suit… comme prévu ! Il semble qu’ils ont décidé de nous séparer du Vengeur. Deux destroyers ennemis tentent de s’intercaler entre lui et nous.

 

— Bien ! Réduisez la vitesse à 10%. Concentrez le tir sur le destroyer de tête. Leur position devrait nous être favorable. Top dans… ?

— 27, 26, 25 seconds mon Général.

 

Les boucliers du Vengeur tenaient encore bon mais l’escadron bleu, si il rivalisait d’adresse, n’arrivait pas à contenir seul la vague des bombardiers ennemis.

 

— Bleu 5 à Bleu 6 ! 8 Bombardiers sur le flanc gauche ! On y va !

— Bien reçu !

 

Celendil suivit le SpaceRider dans une spirale descendante vers le Vengeur. Son chasseur fit une embardée lorsqu’une explosion sourde illumina l’espace autour de lui.

Son chasseur se mit à vibrer de façon inquiétante.

— Bleu 6 à Bleu 5. Je suis touché !

__ Ici Bleu 6. Tu as un chasseur à 6 heures ! Dégage !

 

Celendil décrocha et amorça une série de virage. Des traits de feu frôlèrent son cockpit.

— Il est coriace ! Je n’arrive pas à m’en dégager !

La sueur perlait sur le visage de Celendil qu’un rictus de concentration déformait.

— Tiens encore quelques secondes ! J’y suis presque !

Celendil effectua une chandelle suivie d’une spirale pour déporter le chasseur ennemi sur sa gauche. Il enclencha les rétro-fusées et encaissa quelques G de décélération. Le chasseur ennemi était là, juste à ses 9h. Il pouvait le voir en tournant légèrement la tête sur sa gauche. Le chasseur, emporté par sa viteese allait le dépasser quand un missile le percuta. Il se désintégra….

— Je l’ai eu !

— Merci Bleu 5 ! Mais mon SpaceRider a dû mal supporter toutes ces manœuvres. Il tremble de plus en plus ! Je pense que je dois retourner à bord du Délivrance.

— Bien reçu Bleu 6. Je t’escorte ? Si tu sens que le chasseur n’y arrivera pas, éjecte-toi. Nos équipes de secours te repêcheront.

— Compris…

 

— Colonel Dv’kran ! Les boucliers avant sont tombés ! Et… Non ! Le croiseur Tigre vient d’être neutralisé ! Ses chasseurs ont tout juste eu le temps de décoller ! Et… Signal Bleu ! Signal Bleu !

— Enfin !, fit le colonel Dv’kran qui consultait ses écrans. Nous n’en avons plus pour longtemps, pensa-t-elle, mais nous devons tenir encore un peu, juste un peu… Toutes les batteries sur le Destroyer Effroyable ! Nous allons l’abattre ! Feu à Volonté ! Que le Solitaire largue ses chasseurs aussi !

 

— Mon général ! Signal Bleu ! Signal Bleu !

Un éclair de soulagement traversa l’esprit de Suly.

— Faites décoller les escadrilles des croiseurs ! Vitesse à 50% ! Nous allons refermer la nasse !

— Mon général ! Le Vengeur a subits des dégâts considérables ! Il n’a plus de boucliers et…

— Il devra tenir seul ! On ne peut plus rien y faire ! A-t-il fait largeur les escadrilles de ses croiseurs ?

— Oui mon général et… L’Effroyable vient d’exploser ! Le Vengeur a réussi à le détruire !

— Parfait. Continuons…

 

Surgit de derrière la lune de Botania, trois Destroyer, leurs moteurs poussés au maximum de leur puissance, se ruaient, suivis de leur escorte, vers la bataille.

 

— Officier, fit Suly, indiquez au Redoutable de se charger du croiseur Gloire de Kieun. Le Vigilent et l’Intrépide se concentreront sur l’Horreur. Quant à nous, occupons nous de l’Exécuteur qui nous talonne !

— Bien mon général ! Ordres transmis !

 

L’espace était balayé de rayons lumineux. Des boules de feu, s’épanouissant comme des marguerites fleurissaient de toute part. La bataille faisait rage.



A suivre ...

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Dernière modification : 25 juin 2002